La RSE c’est quoi ?
La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est une démarche qui a pour objectif d’intégrer les enjeux liés au développement durable au sein de la stratégie globale de l’entreprise.
Une entreprise qui s’engage en matière de RSE cherche ainsi à avoir un impact positif sur la société.
On parle également de Responsabilité Sociétale des Organisations (RSO) lorsque l’on élargit la RSE aux collectivités et aux administrations.
Pourquoi mettre en place une démarche RSE ?
Une démarche RSE est avant tout une démarche engagée dans le développement durable, c’est-à-dire contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique, tout en mettant en œuvre une démarche d’amélioration continue sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’entreprise. La transparence de ses activités est de mise quant à ses engagements et ses performances au regard d’enjeux Environnementaux, Sociétaux et de bonne Gouvernance (ESG).
La RSE représente également un critère d’investissement dans le monde de la finance qui regarde de près les activités durables des entreprises. La norme internationale ISO 26000 fournit aux entreprises les lignes directrices pour mettre en place un système de management interne de la RSE.
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Toutes les entreprises sont-elles concernées ?
Jusqu’alors d’application volontaire pour la plupart des entreprises, avec une obligation de reporting (Déclaration de Performance Extra Financière – DPEF) uniquement pour les société de plus de 500 salariés et un bilan total dépassant 100 millions d’euros ou un chiffre d’affaires net dépassant 100 millions d’euros, désormais, la RSE n’est plus une option, elle est devenue pour une majorité d’entreprise une obligation réglementaire dès 2024 avec les exigences de la directive européenne CSRD.
Quels changements s’appliquent avec la CSRD ?
Près de 50 000 structures sont concernées (contre 10 000 précédemment) avec une obligation progressive de reporting selon le calendrier suivant :
- 1er janvier 2025 (pour l’exercice 2024) pour les entreprises déjà soumises à une obligation de reporting extra-financier dans le cadre de la NFRD (grandes entreprises cotées de plus de 500 salariés).
- 1er janvier 2026 pour toutes les grandes entreprises remplissant 2 des 3 critères suivants : 250 employés, 50M€ de chiffre d’affaires, ou 25 M€ de bilan. Pour les Sociétés mères consolidantes ou combinantes de grand groupe, c’est à dire un ensemble formé par une société et les entreprises qu’elle contrôle au sens de la notion de contrôle qui rend nécessaire l’établissement de comptes consolidés et dépasse ensemble 2 des 3 critères suivants : + 250 salariés, 60M€ CAHT, 30M€ Total bilan.
- 1er janvier 2027 pour les PME cotées (10 à 250 employés), avec une possibilité de différer leur obligation de reporting pendant 3 ans avec un standard allégé.
- 1er janvier 2029 pour les filiales européennes de sociétés mères non européennes qui réalisent plus de 150 M€ de chiffre d’affaires en Europe.
Il est donc impératif de se préparer efficacement et de mettre en place en interne des leviers pour répondre aux exigences de la CSRD et de reporting extra-financier.
Comment s’organiser en interne pour répondre aux exigences de la directive ?
Pour garantir aux entreprises de répondre à leurs enjeux de développement durable, et notamment au regard du cadre réglementaire fixé par la directive européenne CSRD, il est important de mettre en place une démarche structurée basée sur l’amélioration continue. Elle peut être découpée en 5 étapes :
Première étape : Mise en place d’un groupe de travail collaboratif – le comité de pilotage RSE
Le comité de pilotage RSE est un groupe de travail aux profils variés : Direction générale, responsable qualité et HSE, de production, de maintenance, des achats… Chacun d’entre eux va apporter son expertise au regard des différents enjeux de la démarche.
Deuxième étape : Définition des enjeux RSE et consultation des Parties Prenantes
L’inventaire des enjeux RSE est essentiel pour comprendre sur quels axes de développement durable l’entreprise est concernée et peut concentrer ses efforts. Pour cela, le comité RSE peut s’appuyer sur différents labels et certifications, tels que B-CORP, Lucie 26000, Diag 26000 ou le référentiel de l’AFNOR par exemple.
Troisième étape : Répondre aux enjeux de la CSRD
Les enjeux de développement durable internes et externes vont être analysés selon deux aspects : selon une matérialité financière (risques ou opportunités), et selon une matérialité d’impacts (positive ou négative) pour l’entreprise et la société. On parle alors de double matérialité.
Quatrième étape : Réalisation d’un bilan carbone
Pilier de toute démarche RSE, le Bilan des émissions de gaz à effet de serre (BEGES), aussi appelé bilan carbone (faisant référence à l’outil développé par l’Ademe) est une obligation pour toute entreprise de plus de 500 salariés.
Cinquième étape : Révision de sa politique d’achats responsables
Le service achat est un levier de taille pour réduire son empreinte carbone globale. Il est indispensable de travailler sur une politique d’achats responsables pour que l’ensemble des parties prenantes suive la même dynamique de développement durable que l’entreprise.
Est-il possible de s’appuyer sur le digital ?
Se lancer dans une démarche RSE suppose de composer avec de multiples interlocuteurs internes et externes, parfois sur des sites distants. La quantité de données à analyser est importante et on a vite tendance à s’éparpiller. Dans ce contexte, il est essentiel de s’appuyer sur des outils pour réduire certaines tâches et pour être guidé dans les démarches et décisions.
- Une plateforme digitale permet d’impliquer les collaborateurs puisque ces derniers vont alimenter, suivre ou consulter les données directement depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone.
- Les informations remontent en temps réel et alimentent les indicateurs clés accessibles sous forme de tableaux de bord dynamiques.
- Un plan d’action pour travailler en mode projet et pour suivre de manière collaborative l’avancée de votre démarche RSE.
- Enfin ce type de plateforme facilite grandement l’édition des rapports de durabilité, celui-ci qui peut être partagé à la fois en interne, aux parties prenantes et aux Commissaires aux Comptes en charge de l’évaluation au regard de la CSRD.