Food Fraud (Fraude alimentaire) : de quoi parle t-on ?
La fraude alimentaire est un acte délibéré et intentionnel de substitution, addition, altération, falsification d’un aliment, (ou de son emballage) d’allégations fausses ou prêtant à confusion, dans le but d’un gain économique qui peut avoir des conséquences néfastes sur la santé de consommateurs.
D’où vient la Food fraud ?
La crise du Horsegate a souligné l’importance du risque de fraude alimentaire. Le désormais célèbre cas d’école de février 2013 : le scandale des lasagnes à la viande de bœuf remplacée par de la viande de cheval. En effet, les lasagnes étaient distribuées par Findus et fabriquées par Comigel, basées sur la matière première fournies par le groupe Poujol, qui a acquis la viande surgelée auprès d’un trader Chypriote, qui avait lui-même sous-traité la commande à un trader aux Pays Bas, au final la viande venait d’un abattoir en Roumanie.
Les entreprises sont de plus en plus exposées à ce risque de part les éléments suivants : la formulation des produits de plus en plus complexe, segmentation des produits (Bio, conventionnel..) en forte augmentation, la complexité des chaînes d’approvisionnement avec un nombre d’acteurs économique important et des contraintes réglementaires différentes entre les pays. Enfin le contexte économique et géopolitique est également à prendre en compte dans certains pays origine des ingrédients concernés.
Quels sont les aliments les plus touchés par la fraude alimentaire ?
Les aliments les plus touchés sont :
- Huile d’olive
- Lait
- Safran
- Poissons & produits de la mer
- Miel
- Sirop d’érable
- Jus de fruits
- Produits carnés
- Épices
- Café
- Thé
- Cacao
Sources : The Atlantic, Parlement européen
Quelles certifications pour gérer le risque de fraude alimentaire ?
Les industriels doivent être vigilants sur le cadre réglementaire, ils peuvent s’appuyer sur des normes internationales reconnues telles que :
- le règlement (CE) N°178/2002 ;
- le règlement (CE) n° 882/2004 ;
- le règlement (UE) 1169/2011;
- BRC (British Retail Consortium) ;
- la FSSC 22000 (Food Safety System Certification) ;
- la norme SQF (Safe Quality Food) ;
- US Food Safety Modernization Act (FSMA).
Quelles solutions pour lutter contre la fraude alimentaire ?
Les certifications (BRC, FSSC 22000, SQF, IFS…) récompensent les industries agroalimentaires engagées dans la démarche de gestion du risque de fraude alimentaire.
Pour réduire la fraude alimentaire, les entreprises analysent la vulnérabilité par l’identification et l’évaluation des risques, la mise en place d’actions préventives ou correctives. Cette démarche s’applique à l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement.
L’usage d’un logiciel est vivement recommandé afin d’automatiser et centraliser des informations provenant à la fois de votre structure ainsi que de vos fournisseurs, transporteurs et distributeurs.
Conclusion de l’expert :
Certifiées ou pas, les entreprises du secteur de l’agroalimentaire doivent considérer le risque de fraude alimentaire et maîtriser leur chaîne d’approvisionnement pour protéger leur image de marque et la sécurité sanitaire des produits qu’ils commercialisent.
La maîtrise du risque de fraude passe avant tout par une revue méthodique de votre chaîne d’approvisionnement afin de déterminer et de hiérarchiser les points de vulnérabilités et de mettre en place un plan de contrôle adapté.
La digitalisation de ce processus facilite la collecte des données en automatique selon la méthode appliquée, crée de l’interaction avec ses fournisseurs et prestataires analytiques, génère aussi les alertes et actions nécessaires en instantanée selon les résultats du plan d’actions.
Le digital crée une véritable démarche dynamique de maîtrise du risque afin d’être réactif face au risque. Il permet de rentrer dans un processus d’amélioration continue d’atténuation du risque food fraud.
Plus d’infos :
Pour les consommateurs : Rappel conso : le site des alertes de produits rappelés.
La réglementation européenne : voir le site du Parlement Européen.